Tourisme de Plongée Sous-Marine
LA CRETE EST UNE DES DESTINATIONS DE VACANCES LES PLUS POPULAIRES AU MONDE.
Entourée d’eaux cristallines, elle est un paradis au cœur de la Méditerranée. C’est au début des années 1990 que le tourisme de plongée sous-marine a fait ses premiers pas timides dans notre pays. Le plus grand nombre de centres de plongée sous-marine et de centres de formation se trouve en Crète, à Corfou et à Athènes – Pirée.
Les mers grecques sont un des sites archéologiques les plus importants. En effet, dans les fonds marins se trouvent des cités immergées, des établissements préhistoriques côtiers, des tours, des épaves de navires, d’anciens ports. Selon la littérature, une des entreprises les plus remarquables de localisation et de découverte d’épaves en Grèce a été menée par le célèbre explorateurs Français Jacques-Yves Cousteau et son navire, le Calypso.
En 1975, le ministère des affaires étrangères et l’Office du tourisme grec (EOT) ont invités Cousteau en Grèce pour qu’il y réalise des films au sujet de la « Recherche de l’Atlantide ». Des archéologues Grecs ainsi qu’une grande équipe de l’Institut de recherche des antiquités marines (IENAE), nouvellement constitué, participaient à la mission.
Les recherches de Cousteau se sont déroulées dans plusieurs régions, dont la Crète : Héraklion, les îles Dia et Pseira, Cavo Sidero et la baie d’Agia Pelagia. Les trouvailles de la mission étaient particulièrement importantes, incluant des renseignements sur le néolithique, l’Antiquité et arrivant jusqu’à la 2e guerre mondiale. La petite île de Dia, inhabitée, située en face d’Héraklion, fut le site de la découverte de quatre épaves de l’Antiquité, d’ancres vénitiennes et d’un port sous-marin datant de 3 000 ans.
Une des découvertes les plus importantes était l’épave du vaisseau amiral « La Thérèse », de la flotte française, qui avait coulé il y 344 ans. Les secrets du navire demeuraient au fond pendant des siècles, jusqu’à 1976 où Jacques-Yves Cousteau et son équipe (à laquelle participaient des plongeurs crétois) en ont récupéré 129 objets d’usage quotidien dont des pièces de monnaie mais aussi du matériel de guerre (principalement, des bombes). Mais, ce qui les a amenés à identifier l’épave comme étant La Thérèse était un canon de bronze portant l’emblème de Charles IX de Frances et les objets personnels du duc Navaille. Plusieurs des objets trouvés sont actuellement gardés au fort « Koulès » au port d’Héraklion ainsi qu’au Musée historique de Crète.
Il convient de signaler que selon la législation en vigueur en Grèce, le Service archéologique dispose de la possibilité d’engager le moindre mètre carré de mer et d’autoriser la plongée sous-marine dans certains sites précis et limités en étendue et en nombre. En outre, selon l’article qui porte sur la protection juridique et la gestion maritime, l’éphorie des antiquités maritimes qualifie d’historique toute épave de plus de 50 ans et la plongée sous-marine est interdite dans un rayon de 300 mètres autour de celle-là.
Toutefois, la plupart des plongeurs ne sont pas d’accord avec cette décision et demandent à l’éphorie des antiquités maritimes d’indiquer quelle partie de la mer et du fond constitue un site archéologique et de permettre aux amateurs de l’élément marin et de la vie qu’il recèle d’accéder librement au reste. Mais, au-delà des cités immergées, le simple nageur peut facilement constater la beauté du fond marin et la richesse de la vie marine dans la majorité des plages de Crète.